Les Trois Cascades à La Réunion, c’est un peu un triptyque aquatique, un sanctuaire de fraîcheur au cœur d’un écrin de verdure.
Situées du côté de Saint-Benoît, dans l’Est de l’île, elles se succèdent comme trois strophes d’un même poème, chacune avec sa cadence, son souffle, son éclat.
Le chemin pour y parvenir n’est pas très long, plutôt accessible, mais il plonge vite dans une atmosphère de forêt tropicale humide , fougères arborescentes, lianes, bambous, avec ce parfum de terre mouillée et de feuilles froissées.
On entend l’eau avant de la voir, comme une rumeur qui grossit, un tambour lointain qui vous attire.
La première cascade est la plus fréquentée, accueillante, large, avec un bassin invitant à la baignade.
La deuxième se dévoile un peu plus haut, plus intime, encaissée, presque secrète.
La troisième, enfin, plus difficile d’accès, a ce caractère sauvage qui récompense ceux qui persévèrent.
On raconte que ces chutes d’eau étaient autrefois des lieux de rassemblement et de pique-nique pour les familles de la région et elles gardent encore cette aura de convivialité mêlée à la puissance de la nature brute.
C’est un site classé, protégé, car fragile , les éboulements et crues soudaines rappellent que l’Est de La Réunion vit au rythme des pluies torrentielles.
Là-bas, la beauté est inséparable du danger, comme souvent sur l’île.
On pourrait dire que ces Trois Cascades sont les trois voix d’un même chant , la première qui accueille, la deuxième qui chuchote, la troisième qui impose silence.
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