La cascade de Takamaka, c’est un peu l’un des joyaux secrets de l’île de La Réunion, mais aussi un lieu chargé de mystère et de puissance naturelle.
Elle se trouve dans la région de Bras-Panon, nichée au fond de la vallée encaissée de Takamaka, qu’on appelle parfois « le gouffre vert ». Cette vallée, taillée dans les entrailles de l’île par les pluies diluviennes et les rivières de montagne, est réputée pour être l’une des plus arrosées au monde , des milliers de millimètres d’eau chaque année !
Résultat , des dizaines de cascades jaillissent de ses falaises, comme des rideaux liquides suspendus dans la brume.
La cascade de Takamaka elle-même fait partie d’un ensemble spectaculaire.
Les eaux de la Rivière des Marsouins s’y engouffrent, alimentant au passage le barrage hydroélectrique de Takamaka, un ouvrage impressionnant qui fournit une bonne partie de l’électricité de l’île.
C’est un mariage de nature brute et de génie humain , la force de l’eau domptée, mais sans qu’elle perde son caractère indomptable, car la vallée reste difficile d’accès, sauvage, presque irréelle.
Ce qui frappe à Takamaka, c’est l’ambiance , brume éternelle, parois couvertes de mousses, chants d’oiseaux, grondement de l’eau qui roule en contrebas.
On a l’impression d’entrer dans une cathédrale de verdure où chaque cascade devient un orgue de cristal.
La toponymie elle-même intrigue « Takamaka » vient sans doute d’un mot malgache ou polynésien, désignant un arbre tropical (le Calophyllum inophyllum), que l’on retrouve aussi dans d’autres îles de l’océan Indien et du Pacifique.
Ce lieu attire les randonneurs, mais aussi les rêveurs, car il incarne cette Réunion indomptée où l’eau, le feu (des volcans) et la forêt se répondent sans relâche.
On pourrait dire que Takamaka est la mémoire liquide de l’île, une gorge où l’histoire géologique, climatique et humaine s’entrelace.
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